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Crise des infrastructures routières à Kinshasa : Un appel à une réhabilitation urgente

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Circuler dans les rues animées de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, est devenu une expérience de plus en plus frustrante pour ses habitants. L’état des routes s’est considérablement détérioré, de nombreuses artères étant gravement endommagées et parsemées de nids-de-poule. Les habitants de la ville s’en inquiètent d’autant plus que leurs trajets quotidiens sont perturbés par l’état périlleux des routes.

Jean, un chauffeur de taxi opérant entre les communes de Lingwala et bandalungwa, vit un véritable calvaire au quotidien. Derrière son volant, il doit jongler entre les nids-de-poule, les embouteillages et les flaques d’eau stagnantes qui rendent la circulation infernale. Comme de nombreux Kinois, il constate chaque jour la dégradation alarmante des routes de la capitale.

« L’avenue Kalembelembe est devenue impraticable. Chaque matin, je perds des heures à essayer d’éviter les trous. Quand il pleut, c’est pire : l’eau recouvre la chaussée, et on ne sait même plus où sont les nids-de-poule. Parfois, ma voiture s’y coince, et je dois demander de l’aide aux passants pour en sortir », raconte-t-il, exaspéré.

Le constat fait récemment par plusieurs media de la place met en lumière l’état alarmant de l’avenue Kalembelembe, une voie de circulation essentielle dans la commune de Lingwala. L’avenue, qui sert de lien majeur entre trois communes, est parsemée de nids-de-poule qui ont transformé la chaussée en un chemin périlleux pour les véhicules. Les fortes pluies ont aggravé la situation, entraînant la formation de grandes flaques d’eau qui ressemblent à des lacs artificiels. Ces zones gorgées d’eau entravent non seulement la circulation des véhicules, mais posent également des risques pour la sécurité des piétons qui empruntent la route.

Les autorités locales avaient déjà annoncé leur intention de réhabiliter l’avenue Kalembelembe, mais les progrès sont terriblement lents. À l’heure actuelle, les machines lourdes amenées sur le site restent inutilisées et les travaux de réparation n’ont pas encore commencé. Les navetteurs et les habitants de Lingwala sont donc dans l’incertitude, contraints d’endurer les désagréments d’une chaussée fortement endommagée.

Les malheurs de l’infrastructure de Kinshasa ne s’arrêtent pas là. Non loin de là, l’avenue Kasaï, située dans la commune de Barumbu, est dans un état tout aussi lamentable. Les eaux de pluie s’infiltrant continuellement sur la route, les embouteillages sont devenus un problème persistant, en particulier aux heures de pointe. Les navetteurs sont de plus en plus frustrés car ils se retrouvent coincés dans de longs embouteillages, cherchant désespérément un itinéraire efficace pour se rendre à leur destination. Étant donné que l’avenue Kasaï mène à des endroits clés tels que l’université William Booth, l’urgence des réparations est primordiale. Les résidents locaux demandent maintenant au gouverneur de Kinshasa d’intervenir et de veiller à ce que les améliorations nécessaires soient apportées à cette artère vitale.

Pour compliquer la situation, l’avenue Victoire, située à quelques pas du rond-point de Kipwanza, est également en train de se dégrader. L’état de la chaussée s’est considérablement dégradé au cours des derniers mois. L’inaction des autorités est d’autant plus préoccupante que la dégradation de cette route aggrave encore les problèmes de circulation dans la ville.

À la lumière de ces problèmes urgents, les habitants et les navetteurs sont de plus en plus nombreux à exprimer la nécessité d’une action immédiate. L’état des routes de Kinshasa n’est pas seulement un désagrément ; il reflète les défis plus larges auxquels sont confrontées les infrastructures urbaines en République démocratique du Congo. Alors que la population continue de croître et que les migrations urbaines s’accélèrent, la demande d’infrastructures de transport fiables et sûres devient de plus en plus critique.

Il est impératif que les autorités locales accordent la priorité à la réhabilitation de ces routes vitales afin de rétablir la fluidité du trafic et d’améliorer la qualité de vie des habitants de Kinshasa. Les appels à l’action lancés par les banlieusards et les habitants frustrés ne doivent pas rester lettre morte. Sans une intervention décisive, la ville risque d’exacerber une situation déjà désastreuse, entraînant de nouvelles répercussions économiques et sociales pour ses habitants.

Sandra UMBA

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