Le Vatican a annoncé ce lundi 21 avril 2025 le décès du pape François, survenu dans la matinée à l’âge de 88 ans. Le souverain pontife s’est éteint paisiblement au Vatican, entouré de ses plus proches collaborateurs, selon un communiqué du Saint-Siège. Le saint père était sorti de l’hôpital le 23 mars 2025 après avoir été hospitalisé pendant plus ou moins 38 jours pour une pneumonie bilatérale
Né Jorge Mario Bergoglio à Buenos Aires en 1936, il était le 266e pape de l’Église catholique et le premier originaire d’Amérique latine. Élu le 13 mars 2013 à la suite de la démission historique de Benoît XVI, il restera dans l’histoire comme le premier pape non européen depuis plus de 1 200 ans.
Issu d’un milieu modeste, jésuite de formation, le pape François s’est rapidement distingué par un style pastoral fondé sur l’humilité, la proximité avec les plus vulnérables et une critique assumée des dérives du pouvoir, y compris au sein de l’Église.
Son pontificat, qui aura duré douze ans, a été marqué par de nombreux défis : lutte contre les abus sexuels dans l’Église, réforme de la Curie romaine, crises migratoires, tensions géopolitiques, dialogue interreligieux ou encore urgence climatique. Dans son encyclique Laudato si’, publiée en 2015, il appelait à une « écologie intégrale », devenant l’une des voix morales les plus écoutées sur la scène internationale.
À la tête d’une Église confrontée à des divisions internes, François a sans cesse plaidé pour une institution « pauvre pour les pauvres », résolument engagée aux côtés des plus démunis. Une vision saluée par de nombreux fidèles mais qui a aussi suscité des résistances, notamment dans les cercles conservateurs.

Alors qu’il visiter la République Démocratique du Congo a l’occasion de son 40e voyage apostolique en janvier 2023, le Pape François avait lancé un vibrant, un appel à la paix, à la justice et à la dignité humaine en République démocratique du Congo. Il avait dénoncé avec force l’exploitation économique et les violences qui dévastent le pays, en pointant du doigt un néocolonialisme destructeur. S’adressant aux autorités, à la société civile et aux diplomates, il comparé le Congo à un diamant, précieux non seulement pour ses richesses naturelles mais surtout pour la valeur de son peuple. Le Saint-Père avait exhorté les Congolais à se relever, à rejeter la haine, le tribalisme et la corruption, et à s’unir pour bâtir un avenir pacifique, juste et inclusif. Il avait également plaidé pour un engagement plus fort de la communauté internationale et pour un respect véritable de l’Afrique, acteur de son propre destin.
Sa disparition ouvre une période de deuil pour les catholiques du monde entier. Le Vatican devrait convoquer prochainement le conclave chargé d’élire son successeur.
Sandra UMBA