Chaque 1er mai, la République démocratique du Congo, à l’instar de nombreux pays à travers le monde, célèbre-la Fête du Travail, également connue sous le nom de Journée internationale des travailleurs. Ce jour férié rend hommage aux luttes historiques des travailleurs, notamment pour la reconnaissance de la journée de huit heures, et rappelle l’importance constante de défendre les droits sociaux et économiques des travailleurs.
Hommage aux militaires au front
Cette année, le Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale a choisi de mettre en lumière un pan souvent oublié du monde du travail : les militaires congolais engagés au front dans la partie Est du pays. En première ligne face aux groupes armés, notamment les rebelles de l’AFC/M23, ces hommes et femmes sont salués pour leur engagement au service de la Nation. Un hommage particulier est rendu à ceux qui sont tombés sur le champ de bataille, dans une démarche de solidarité nationale. Le thème national retenu pour cette célébration est « Unis et solidaires pour la résilience en République démocratique du Congo », un appel à la cohésion, à la solidarité et à l’engagement collectif pour un avenir plus stable et plus équitable.
L’intersyndicale du Haut-Katanga interpelle
Dans la province du Haut-Katanga, l’intersyndicale a profité de cette journée pour rappeler la nécessité d’un traitement équitable des travailleurs au sein des entreprises. Selon Kasongo Mabwisha, président de l’intersyndicale, la fête du 1er mai est une opportunité pour les travailleurs de présenter leurs cahiers de revendications, de dialoguer avec les autorités et les employeurs, et de réfléchir à l’avenir de l’emploi en RDC.
Il a également dénoncé le non-respect persistant des dispositions légales par certains employeurs et plaidé pour la mise en œuvre effective des décisions prises lors du Conseil national du travail. L’appel est clair : faire respecter les lois qui régissent le monde du travail et protéger les travailleurs contre toute forme d’exploitation.
Une journée de mémoire et de revendications
Au-delà des célébrations, la journée du 1er mai reste un moment de mémoire des luttes passées, mais aussi une plateforme de revendications pour les droits encore non garantis. Les travailleurs congolais aspirent à des conditions dignes, à une reconnaissance de leur rôle dans le développement national et à un dialogue social renforcé.
Le gouvernement, les partenaires sociaux et les employeurs sont tous appelés à œuvrer ensemble pour que le travail en RDC soit synonyme de droits respectés, de justice sociale et de progrès collectif.
Sandra UMBA
