La situation à Kinshasa, suite aux fortes inondations dues au débordement de la rivière N’djili, reste préoccupante malgré la reprise progressive des activités. Ce lundi, le trafic a repris sur le boulevard Lumumba, un axe essentiel de la capitale, permettant aux voyageurs de se rendre à l’aéroport sans encombre. Les taxis circulent normalement, et les habitants commencent à retrouver un semblant de routine.
Cependant, les communes de Matete et Limete, les plus touchées par ces inondations, demeurent en grande partie sous les eaux. Les avenues restent inondées et de nombreuses habitations sont encore englouties. Les habitants, bouleversés, se déplacent dans les zones sinistrées pour constater les dégâts.
L’usine de la Regideso à Limete, toujours submergée, entraîne une pénurie d’eau dans plusieurs quartiers. Cette situation affecte particulièrement les femmes qui doivent parcourir de longues distances pour trouver de l’eau potable, souvent en portant des bidons. En outre, les commerçants et les habitants des quartiers touchés peinent à se réapprovisionner en vivres, en produits de première nécessité et en crédit, puisque de nombreuses maisons commerciales ont été détruites.
Les pluies diluviennes de vendredi et samedi ont été la cause directe du débordement de la rivière N’djili, et les conséquences de cette crue sont dramatiques. Le gouverneur de Kinshasa avait initialement annoncé un bilan de 22 morts dimanche après-midi, mais ce chiffre a rapidement augmenté pour atteindre 33 ou 35 décès, avec des centaines de maisons détruites. Le besoin en aide humanitaire et en rétablissement des infrastructures devient donc crucial pour ces quartiers sinistrés.
Le ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, a annoncé des navettes fluviales mises en place par l’Onatra pour transporter les passagers de l’aéroport de N’djili, en raison des perturbations liées aux pluies. Ces navettes, partant de Beach Ngobila, conduiront les passagers vers les ports de Kinkole ou Safari Beach, puis des bus de la Transco les emmèneront à l’aéroport.
À Kasangulu, les travaux de resurfaçage de la zone affectée ont commencé avec des matériaux substantiels, créant ainsi une deuxième voie praticable. Cette initiative a permis d’éviter un blocage complet de la route et de garantir que les véhicules puissent circuler dans la zone, même si les travaux de réparation se poursuivent. Situation actuelle de la Route Nationale No. 1 Le trafic a repris sur les deux voies de la RN1 entre Mitendi et en vrac.

Bien que les véhicules puissent encore passer, le rythme de la circulation a considérablement ralenti en raison des impacts résiduels des précipitations et des travaux de réparation en cours. Les autorités restent vigilantes et surveillent la situation, prêtes à réagir à toute nouvelle complication due aux conditions météorologiques. Les fortes pluies du 5 avril 2025 ont rappelé la vulnérabilité des infrastructures urbaines à Kinshasa.
La réponse rapide et coordonnée de l’ACGT et de la SOPECO a mis en évidence l’importance d’une gestion de crise efficace pour assurer la sécurité et la mobilité des résidents. Alors que les travaux de réparation se poursuivent, il est impératif que le gouvernement investisse dans de meilleurs systèmes de drainage et dans l’entretien des routes afin d’éviter des perturbations similaires à l’avenir. La résilience de l’infrastructure routière de Kinshasa sera essentielle à la croissance et à l’accessibilité de la ville, qui doit faire face aux défis posés par des conditions météorologiques imprévisibles.
La situation reste préoccupante et des efforts de soutien, tant sur le plan humanitaire que logistique, sont essentiels pour aider les habitants de Kinshasa à faire face à cette crise.
Sandra UMBA